Stephanie Xin Yue Gao a obtenu le diplôme de l’IB à la Shanghai American School, en Chine. Aujourd’hui, elle poursuit ses études universitaires en littérature, théorie critique, anglais, étude des médias et de la production des livres, et arts visuels.
Qu’est-ce qui vous a poussée à préparer le diplôme du Baccalauréat International ?
Vers la fin de ma deuxième année de secondaire, j’entendais beaucoup parler du programme de l’IB. Je me suis dit que ça pourrait être un défi, une manière de tester mes limites physiques et intellectuelles. Les élèves de l’IB renvoyaient une image de prestige, et je voulais éprouver ce sentiment. De plus, le diplôme de l’IB me paraissait judicieux pour ma future candidature à l’Université. J’envisageais en effet d’étudier au Royaume-Uni et il me semblait qu’un diplôme de l’IB serait la preuve de mon sérieux et de ma persévérance.
Lorsque vous étiez élève de l’IB, comment avez-vous orienté vos études dans le cadre du diplôme du Baccalauréat International afin qu’elles correspondent à vos centres d’intérêt ?
Le choix des matières fait partie intégrante du Programme du diplôme, et le niveau de votre expérience au sein de l’IB repose principalement sur la qualité de vos cours. L’anglais et l’art m’intéressaient tout particulièrement, j’ai donc misé sur mes atouts en choisissant d’étudier ces matières au niveau supérieur (NS). Pour tirer le meilleur parti du diplôme de l’IB, il faut savoir suivre ses passions, aussi cliché que cela puisse paraître, car dans les moments les plus difficiles, seul votre amour pour la matière vous aidera à aller de l’avant.
J’adorais mes cours de littérature anglaise. Chaque semaine, c’était mon rayon de soleil, et ils m’ont beaucoup apporté. Tout le monde ne vivra pas la même expérience. Je sais que j’ai eu la chance d’être entourée d’élèves qui partageaient les mêmes valeurs que moi et d’avoir un enseignant qui n’avait pas peur de laisser ses élèves prendre la barre. Cependant, même sans tout cela, je pense que la structure du cours était suffisamment solide pour offrir une perspective nouvelle et un engagement intellectuel à n’importe quel élève.
Qui vous a le plus inspirée lorsque vous étiez élève de l’IB ?
La personne qui m’a le plus inspirée, à la fois en tant qu’élève de l’IB et en tant qu’individu, de manière générale, n’est pas directement liée à mes deux années d’étude à l’IB. Il s’agit de mon enseignant d’anglais de 10e année, qui donnait aussi les cours de langue et littérature d’anglais à l’IB. Il était très impliqué dans le programme de l’IB au sein de mon établissement. Il était incroyable. Il a déclenché ma passion pour l’anglais et m’a permis de porter un regard nouveau sur le monde, ce qui, sans le vouloir, m’a menée là où je suis aujourd’hui. Avant, je n’aimais pas du tout les cours de langue et les cours d’anglais. Avec le recul, ce cours m’a offert une préparation à l’IB en autorisant les discussions en classe, tout comme pendant les cours de théorie de la connaissance (TdC) et de littérature anglaise, et en associant des connaissances théoriques à des éléments d’introduction à la philosophie tout à fait captivants. Il était drôle, terre à terre et critique, mais jamais décourageant. Les meilleurs enseignants vous emmènent au-delà de leur matière. Ils vous montrent à voir le monde, ce qui vous en apprend beaucoup sur vous-même.
Avant la 10e année, j’avais l’impression d’être un peu perdue. J’avais peur de prendre la parole en classe et aucun texte ne m’intéressait. Je ressentais la pression de mes parents et j’étais stressée à l’approche des candidatures à l’université. Mon cours d’anglais de 10e année m’a permis de dépasser ce sentiment d’incertitude, d’abattement et de frustration.
Avez-vous rencontré des obstacles dans votre éducation et quels conseils donneriez-vous aux élèves de l’IB ?
J’ai la chance de ne pas avoir rencontré d’obstacle majeur même si tout le monde en fait l’expérience un jour ou l’autre. Pour ma part, je me suis contenté de lutter contre moi-même. Mes amis et ma famille ont été de bon conseil et ont toujours su trouver les mots pour me réconforter en me rappelant que malgré les difficultés, il y a toujours moyen d’y arriver. Mais je rajouterais une chose : faites preuve d’initiative. Car, généralement, qui ne tente rien n’a rien.
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