Oliver Page a suivi le Programme du diplôme à la St. Stephen’s School, à Rome, en Italie. Après avoir créé sa toute première entreprise alors qu’il était encore un élève, il a découvert sa vocation d’entrepreneur.
Qu’est-ce qui vous a décidé à préparer le Programme du diplôme ?
J’ai grandi à Rome, où sont situées trois agences des Nations Unies. À l’école, mes meilleurs amis venaient d’Indonésie, de Grèce, du Mozambique, d’Argentine et de France. M’inscrire au Programme du diplôme s’est imposé à moi comme une évidence, car je voulais pouvoir postuler dans des universités du monde entier.
Comment avez-vous orienté vos études dans le cadre du Programme du diplôme afin qu’elles correspondent à vos centres d’intérêt ?
Si vous me connaissiez, vous sauriez sans doute que j’ai étudié les sciences humaines et que ma matière préférée était l’histoire. Comment aurais-je pu vivre à Rome, la Ville éternelle, sans être séduit par sa richesse, ses églises, ses monuments, ses ponts voûtés ? J’empruntais tous les jours ses rues pavées pour aller à l’école. Je passais devant le Colisée, le mont Palatin et le Circus Maximus. Ces souvenirs quotidiens de la vie impériale m’ont imprégné et ont nourri mon amour pour l’histoire. Aujourd’hui encore, je me rends compte de la profondeur des connaissances que j’ai acquises dans mes cours d’histoire à l’IB.
Selon vous, le Programme du diplôme vous a-t-il bien préparé pour l’université ?
Je me sentais parfaitement bien préparé pour entrer à l’université grâce à la solide base de connaissances scolaires que j’avais acquise au cours du Programme du diplôme. Gérer à la fois mes heures de cours, mon autonomie d’apprentissage et mon expérience du programme de créativité, activité, service (CAS) n’a pas été facile, j’avoue. Malgré les difficultés, j’ai tout de même réussi à trouver du temps à consacrer à l’entreprise que j’étais en train de lancer en plus de la semaine d’école, du sport, de la famille et d’un peu de temps libre.
L’essence du Programme du diplôme était pour moi de développer mes compétences de communication.
Pendant mes cours de théorie de la connaissance et d’économie à la St. Stephen’s School, j’ai développé des méthodes pour filtrer les informations, appris à analyser des situations, à les décomposer pour en révéler les messages essentiels et à relier des idées pour élaborer des solutions pratiques. Mais l’essence du Programme du diplôme était pour moi de développer mes compétences de communication. Je suis convaincu que nous sommes tous capables de devenir d’excellents orateurs, mais tout le monde ne se lance pas dans cet art noble. Le développement de ces compétences précieuses a été la base de mon expérience du Programme du diplôme.
Qui vous a le plus inspiré lorsque vous étiez élève de l’IB ?
Sans aucun doute, mes parents. Ils sont tous les deux entrepreneurs et ont été d’un soutien indéfectible. Ils m’ont encouragé à repousser mes limites, à libérer mon imagination et à gagner la confiance nécessaire pour sortir des sentiers battus. Mon enseignant d’économie, qui était aussi mon conseiller CAS, m’a laissé une forte impression. C’était un esprit libre, intrépide. Non parce qu’il prenait des risques, mais parce que c’était une personne aventureuse, curieuse et avide de savoir. Il n’avait pas peur de bouleverser l’ordre établi et a amené notre classe vers de nouvelles expériences.
Quel était le sujet de recherche de votre mémoire ?
Mon mémoire s’intitulait L’économie de l’App Store. J’étais très intéressé par les produits Apple et par Steve Jobs, je me suis donc investi dans ce projet avec beaucoup d’enthousiasme. L’App Store existait depuis peu et seule une poignée d’applications étaient disponibles. Entre le printemps et l’été 2010, l’App Store était si jeune que presque aucune recherche n’avait été faite sur ce sujet révolutionnaire. J’ai mené mes propres enquêtes auprès de ceux qui ont été les premiers à plonger dans le monde des applications.
Parlez-nous de votre travail actuel.
Je dirige actuellement deux entreprises en démarrage situées à Rome. Ma première entreprise, NutKase, fabrique des housses de protection pour iPads et MacBooks. En septembre 2015, j’ai cofondé une deuxième entreprise appelée Scooterino. Il s’agit de la première solution de partage de trajets en scooter en Europe. Je consacre mon temps à diriger ces deux équipes, qui partagent les mêmes bureaux. Nous venons de clore un nouveau cycle de financement qui va nous aider à implanter Scooterino sur tout le territoire.
Quels conseils donneriez-vous aux élèves de l’IB qui envisagent une carrière telle que la vôtre ?
J’encourage tous les élèves intéressés par l’innovation et la créativité à bousculer les codes, à faire preuve d’une grande curiosité et à rechercher des outils pédagogiques qui sortent du commun pour améliorer leur apprentissage.
Lorsque j’étais à l’IB, j’étais l’un des rares élèves à posséder un iPad. Le premier modèle venait à peine de sortir, et l’iPad n’était pas encore valorisé dans le milieu scolaire. Ma première idée d’entreprise répondait à un réel problème : protéger mon précieux iPad et éviter qu’il ne me glisse des mains ! J’avais donc besoin d’une housse, mais il n’y en avait pas encore sur le marché italien à l’époque. Je me suis donc muni de carton, de fil, de ruban adhésif, d’élastiques et d’autres matériaux pour fabriquer ma propre housse de protection. Ensuite, j’ai monté un dossier pour créer mon entreprise. Le matin, avant d’aller en cours, j’allais sur Internet en quête d’un fabricant qui parlait anglais. L’année de mes 18 ans, j’ai reçu ma première livraison en provenance d’Asie.